Biographie

La gestion des eaux et forêts.

Canaux de flottage et barrages

Viktor Schauberger naît en 1885 en Haute Autriche dans une famille de gardes forestiers de père en fils depuis de nombreuses générations. " Fidus in silvis silentibus" (confiance en les forêts silencieuses) est la devise de sa famille. Il grandit dans un environnement naturel et, refusant de se lancer dans une formation universitaire qu'il juge destructrice des facultés créatrices, il suit de simples études de forestier dans une école d'Etat. Il exerce ensuite la fonction de forestier et garde-chasse jusqu'à sa mobilisation lors de la guerre de 1914-19 18, dont il revient blessé. Il reprend alors sa carrière de forestier près de Linz ; suite au manque de chevaux de trait décimés par la guerre, il assure le transport du bois par flottage au fil d'un torrent par des méthodes à la fois personnelles et mettant à profit les savoirs de sa tradition familiale, ce qui lui vaut l'animosité des "experts" qui jugeaient l'opération impossible. Vers 1920, il entre au service du prince Adolf Schaumburg-Lippe pour gérer un district forestier de 21 000 ha pratiquement non touché par l'homme. Pressé par des besoins d'argent, le prince désire valoriser le bois de ces contrées inaccessibles. V. Schauberger propose de construire un canal de flottage devant permettre de diviser par 12 le prix habituel du m3 transporté jusqu'aux scieries. Là encore il se heurte à l'hostilité des "experts" qui sont décontenancés par le caractère novateur des techniques employées. Ce premier canal est un toboggan de 50 km de long, en bois, sur pilotis, qui épouse les méandres de la vallée plutôt que d'aller au plus court, avec une section en demi-œuf, des déflecteurs donnant à l'eau un mouvement hélicoïdal alternatif, et un refroidissement en eau froide au cours du trajet. Cette installation ayant été un plein succès, V.Schauberger construit d'autres canaux de flottage et des experts viennent de toute l'Europe les étudier. Il y gagne le surnom de "magicien de l'eau". Il devient consultant de l'Etat autrichien pour le flottage du bois et supervise des constructions de canaux de flottage pendant plusieurs années. Cependant, devant l'hostilité des personnes qu'il dirige et qui sont plus "diplômées" que lui et moins bien payées, il finit par démissionner. Vers 1928 il travaille pour le compte d' un entrepreneur de travaux publics et construit des canaux de flottage et des barrages dans différents pays d'Europe (Yougoslavie, Turquie, Bulgarie...). Ces barrages sont munis de dispositifs nouveaux renforçant leur structure et régulant la température de l'eau déversée en aval. Suite à une malversation de son employeur, il le quitte en 1934. Cette même année, il est convoqué pour un entretien par Hitler, qui est intéressé par sa réputation et ses connaissances. Il n'hésite pas à critiquer le plan de développement établi par Goering, ce dont se souviendront en 1938 certains conseillers d'Hitler. Lors de l'annexion de l'Autriche à l'Allemagne en 1 938, il échappe en effet par miracle à une tentative de le faire passer pour fou dans le but de l'éliminer par une injection mortelle.


Coopération forcée pendant la 2ime guerre mondiale

En 1941, sachant qu'il menait à titre personnel des recherches sur la mise au point d'un "moteur à eau", l' Armée de l'Air le convoque pour trouver des solutions à la crise de production d'énergie. Cependant les locaux prévus pour sa participation à la recherche et au développement sont bombardés en 1942. En 1943, il est mobilisé malgré son âge et sa blessure incapacitante. Il est forcé, sous peine de mort, de travailler pour Himmler sur la mise au point d'engins du type soucoupe volante, près du camp de Mauthausen. Il conçoit deux machines "Repulsator" et "Propulsine", fondées sur les forces densifiantes de l'implosion, 127 fois supérieures à celles de l'explosion. A la fin de la guerre en 1945 , l'information sur ces machines sera confisquée par les Alliés. Il n'y aura pas de trace non plus de ses brevets déposés en temps de guerre. V. Schauberger est placé 9 mois en détention provisoire par les Américains qui veulent lui soutirer ses connaissances. C'est après un essai en vol réussi que le dernier appareil sur lequel il travaillait a été saisi par les Américains. Les Russes, de leur côté, se sont emparés d'un autre composant dans son appartement à Vienne, avant de le faire sauter. En 1946 il est relâché, mais une menace d'internement pèse sur lui s'il s'avisait de poursuivre son travail dans ce domaine.


Le triste épisode américain

En 1958, alors âgé de 73 ans, V. Schauberger reçoit la visite de deux Américains, dont l'un est né en Allemagne et a eu le même type d'enfance que lui. Ils l'invitent à venir mettre en pratique ses théories aux Etats-Unis, pays censément plus ouvert aux nouvelles entreprises que ceux de la vieille Europe et qui lui propose un budget illimité. Malgré ses premières réticences, V. Schauberger finit par accepter l'offre, sous réserve que sa participation se limite à une période de 3 mois, vu son piètre état de santé. Cependant, une fois sur place, l'affaire se révèle avoir des dessous assez inquiétants et il n'obtient le droit de revenir en Autriche qu' en abandonnant aux Américains tous ses prototypes et tous ses plans, et en s'engageant à ne plus jamais travailler sur l'implosion. Il décède en 1958, cinq jours après son retour en Autriche, en homme moralement brisé.